Par Imad Mohamed Amine
Rédacteur spécialisé
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De l’armée au terrorisme… C’est le parcours choquant et regretable opéré par Hussein Ghoulam, ex-militaire à la Garde loyaliste à Bamako, ex-chef du Mouvement arabe de l’Azawad.
Hussein Ghoulam, chef d’état-major du Mouvement arabe de l’Azawad dans le nord du Mali, a quitté le mouvement et a rejoint le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, le Gsim, affilié à l’organisation terroriste Al-Qaïda, marquant peut-être le dernier virage d’une vie mouvementée, déchirée et décousue .
Hussein Ghoulam, un ancien de la Garde Républicaine
Après avoir déserté les armées loyalistes de Bamako, il rejoint le Mouvement national pour la Libération de l’Azawad (MNLA), puis le Front de libération nationale de l’Azawad (FLNA) créé le à Tombouctou.
Selon Mohamed Lamine Sidad, secrétaire général du FLNA, le mouvement est opposé à l’indépendance de Azawad et à l’instauration de la charia, et réclame « le retour à la paix et l’activité économique ».
Le FLNA parvient à rassembler environ 500 combattants et 800 véhicules selon ses déclarations et forme un état-major commandé par Housseine Ghoulam, un lieutenant-colonel déserteur de l’armée malienne. Le , le FNLA prend le contrôle d’une partie de la ville de Tombouctou, mais sommé par Abou Zeid, chef local d’Al Qaida au Maghreb de quitter la région; il se replie sans livrer de combat le .
En , le Mouvement arabe de l’Azawad, récemment créé, se compose d’un conseil exécutif, un conseil consultatif et un état-major. L’exécutif est dirigé par un secrétaire général. Le chef d’état major est alors le colonel Houssein Ghoulam, un ancien de la garde nationale du Mali.
Le Commandant de la zone ouest de la CMA, et chef d’état-major général du MAA-CMA, le Colonel Hussein Ghoulam a annoncé, contre toute attente sa démission de son poste au sein de la CMA, déclarant maintenir son poste au sein du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), déclenchant ainsi de vives polémiques.
Contacté et mobilisé par Iyad Ghali
La nouvelle de son ralliement à al-Nosra, défection annoncée en mars dernier, selon les médias locaux, est aussi une indication de la montée des violences au nord du Mali, où l’armée malienne fait face à l’insurrection des mouvements armés de l’Azawad, mais surtout aux groupes terroristes: l’Etat islamique Daesh et Al-Nosra.
Il s’agit de la deuxième défection de Hussein Ghoulam dans sa carrière armée. Après avoir quitté l’armée malienne dans les années 1990, il quitte désormais les mouvements de l’Azawad, à un moment critique.
Le groupe « Soutien à l’Islam et aux musulmans » a salué l’arrivée de Ghoulam dans ses rangs, le décrivant dans un communiqué comme « un commandant militaire expérimenté sur le terrain et un homme occupant un haut rang ».
Après que le colonel Hussein Gholam a rejoint le camp terroriste, le Cadre stratégique permanent, CSP a procédé à des ajustements dans son Etat-major, et a nommé l’ancien colonel de l’armée malienne, Kamo Ag Minini, au poste de commandant de zone de la région de Tombouctou, succédant à Ghoulam, Mohamed Ag Najim, le premier adjoint chargé de la défense et de la sécurité, prend la présidence du CSP, et d’autres chefs ont été choisis pour diriger les zones militaires de Kidal, Gao, Meneka et Taoudeni.