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L’axe Niger-Algérie pour contrer Haftar: le Premier ministre Lamine Zeine à Alger

Le Premier ministre du Niger Lamine Zeine en AlgérieLe Premier ministre du Niger Zeine en Algérie

 

Adjou Am.

Journaliste

Publié le 12 août, mis à jour le 14 août à 18h07mn

Niger-Algérie: une rencontre entre délégations officielles qui suscite beaucoup d’espoirs pour un Sahel apaisé, avec les récentes démonstrations de force du maréchal Haftar, en Libye. 

Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances de la République du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, est arrivé dimanche soir à Alger pour une visite officielle à la tête d’une importante délégation ministérielle.

Le Premier ministre nigérien a été accueilli à l’Aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui était accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, du ministre de l’Energie et des Mines,  Mohamed Arkab, du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et du Secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le Général-Major Mohamed Salah Benbicha.

Niger-Algerie: un souffle contre la  conspiration

Premier grand rapprochement entre les deux pays depuis l’avènement de Tiani, cette rencontre coupe sec l’atmosphère lourde qu’on observait au Sahel entre Alger et ses deix voisins, le Mali et le Niger, traditionnellement alliés sûrs, mais qui observent chaque pays de son côté  une posture gênée.

Toutefois, le Niger n’a pas eu cette posture maladroite du Mali, qui, une fois adossé à Wagner et aux Russes, à mis les Accords de 2015 entre parenthèses, bombé le torse et pris les armes contre ses enfants, hier signataires des accords de paix, aujourd’hui, devenus « terroristes ».

Relance du CEMOC

Le Sahel, où l’Algérie a toujours été l’acteur majeur et le négociateur principal, a plus que jamais besoin d’apaisement pour avancer dans un contexte où la guerre de sous-traitance est de mise.

L’Algérie avait proposé aux pays du champ (composé de l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger) bien avant que les Task Force européennes ne viennent provoiquer le chaos, un mécanisme militaire opérationnel, dont le siège serait à Tamanrasset et dont la puissance de feu, de 75 000 soldats, serait dotée de larges prérogatives et ferait l’aissainissement dans toute la zone saharo sahélienne.

De ce point de vue, il serait heureux de voir le Mali revenir à sa famille naturelle et son prolongement immédiat pour éviter plus de tensions avec ses enfants du Nord-Mali.

La prochaine guerre a été programmée, et interviendra une fois les deux guerres en Ukraine et à Gaza, finies; et malheureusement c’est le Sahel qui a été choisi comme théâtre des opérations, comme l’Ukraine l’est aujourd’hui, dans cette insidieuse guerre Etats Unis – Otan contre la Russie.

Les Africains doivent éviter de redevenir les vassaux des puissances et de sous-traiter des guerres qui ne les concernent même pas…Et c’est malheureusement ce qui se profile avec les récentes manoeuvres militaires du maréchal Khalifa Haftar en Libye et ses accointances plus que suspectes avec les Emiratis, les Russes, les Israéliens et d’autres puissances.

Haftar, un va-t’en-guerre pur et dur, est dans sa logique  d’aventurier qui n’a plus rien à perdre, mais c’est aux pays voisins de faire en sorte de contrecarrer les stratégies de sous-traitance qui font jouer des pays englués dans leurs propres problèmes des rôles dont ils seraient bien inspirés d’en faire l’économie.