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Commission de l’Union Africaine: le Kenyan Raila Odinga, un sérieux outsider

Commission de l'Union Africaine: le Kenyan Raila Odinga outsiderCommission de l'Union Africaine: le Kenyan Odinga outsider

 

Qui remplacera Moussa Faki et prendra la tête de la Commission de l’Union Africaine ? Le Kenyan Raila Odinga se pose en sérieux outsider.

Le Tchadien quittera son poste de président de la Commission de l’UA en février 2025. Il sera remplacé par un ressortissant d’Afrique de l’Est, où, du Kenya au Comores, les candidatures se multiplient déjà.

Un pays d’Afrique de l’est sera aux commandes, c’est une certitude au vu des quatre figures qui ont postulé pour cette haute structure dirigeante en Afrique.

En réalité, l’Afrique recherche des leaders visionnaires pour les élections de la Commission de l’Union africaine de 2025.

Le Kenyan Raila Odinga, un sérieux outsider

Parmi les 4 candidats, le Kenyan Raila Odinga, figure historique de l’opposition dans son pays, il a entamé sa campagne ce 27 août avec le précieux soutien de son ancien rival, le président William Ruto.

 Le processus électoral des hauts responsables de la Commission de l’Union africaine a débuté avec l’appel aux candidats intéressés à soumettre à leurs États membres leurs curriculum vitae ainsi que des déclarations de vision expliquant comment ils envisagent de faire progresser l’agenda de transformation de l’Union africaine et de relever les défis existants et émergents auxquels le continent est confronté.

Les élections auront lieu en février 2025 lors du Sommet de l’Union africaine. Les huit (8) postes de haute responsabilité de la Commission de l’UA sont ouverts aux candidatures, en suivant la répartition régionale des portefeuilles. Les postes incluent ceux de Président, de Vice-président et de six Commissaires.

Le Kenya, un postulant problématique

Lors de la dernière élection, en 2017, le poste avait échappé de justesse au Kenya. Cette fois, Nairobi entend bien imposer son prétendant : Raila Odinga, l’opposant historique, défait cinq fois à la présidentielle.

Pour qu’il l’emporte, le président William Ruto s’est assuré du soutien des chefs d’Etat ougandais, Yoweri Museveni, et rwandais, Paul Kagame. Mais cette candidature inquiète sur le continent, les grandes nations et les personnalités fortes – voire clivantes – faisant rarement l’unanimité au moment d’élire le patron de l’organisation panafricaine.

Le Kenya a du poids sur la scène africaine, mais ses attaches avec Tel Aviv inquiète beaucoup de pays qui craignent que l’entité d’usurpation n’utilise Nairobi comme un cheval de Troie pour rentrer par la fenêtre de la Commission de l’Union Africaine après avoir été chassée par la porte.

Le Kenya est un pays qui ne cache pas ses relations d’amitié avec Israël; d’ailleurs pour renforcer sa candidature à la présidence du Kenya, Fred Matiang’i aurait engagé le cabinet Dickens and Madson, basé au Canada et dirigé par un ancien officier du renseignement israélien. Ce cabinet recevra 32,5 millions de KES pour faire pression sur les pouvoirs exécutif et législatif de nations puissantes, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et le Kenya, ainsi que sur tout autre pays et organisation internationale convenus d’un commun accord, en son nom.

Trois autres Etats se sont pour l’heure officiellement portés candidats : Djibouti, les Comores et la Somalie.