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Africom: une Task Force en Afrique à multiples facettes

Sep 7, 2024 #Africom, #sahelmedia
Au Mali, le convoi des FaMa vers Tin-zaouatine fait demi-tour sans livrer combatune Task Force géopolitique multifacettes

Si Africom peut se déplacer librement en Afrique sans soulever des vagues, c’est parce que la propagande de guerre le veut.

Par contre, on stigmatise beaucoup Wagner, groupe paramilitaire russe qui sème la dévastation sur son chemin en Afrique. Ses exactions au Nord-Mali sont pinté du doigt.

Enfin, on parle moins de Sadat, l’entreprise de sécurité turque qui déploie ses mercenaires syriens en Afrique afin de sécuriser ses alliances et investissements et approfondir son influence sur le continent.

Il s’agit d’une entreprise turque privée, proche du président Recep Tayyip Erdogan, et qui exporte les soldats perdus de la guerre civile syrienne.

Africom, bras armé de Washington

Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (en anglais United States Africa Command ou AFRICOM) est un commandement unifié pour l’Afrique créé par le département de la Défense des États-Unis en 2007 et entré en fonction en 2008.

Beaucoup estiment qu’Africom demeure discret en Afrique et ne soulève pas de remous, ce qui explique qu’il est accepté par les Africains.

Cette allégation est tout à fait inexacte, car le baptême du feu d’Africom pour des opérations de grande ampleur a lieu en mars 2011 lors de l’application de la zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Africom est également en œuvre depuis deux années avec des détachements de drones de reconnaissance implantés sur l’aéroport d’Arba Minch en Éthiopie.

À la suite de l’attaque du consulat américain de Benghazi le 11 septembre 2012 ayant causé la mort entre autres de l’ambassadeur J. Christopher Stevens, l’AFRICOM a mis sur pied une force d’intervention rapide, le Special Purpose Marine Air-Ground Task Force for Crisis Response, basé sur la base aérienne de Morón en Espagne.

Africom veut contrer la présence sino-russe en Afrique, mais pas que; des missions souvent ultra-secrètes lui sont livrées.

Les structures de l’Africa command

Tout d’abord, il faudrait comprendre qu’Africom est composé des commandements suivants :

  • U.S. Army, Africa (USARAF)/Southern European Task Force – Africa) de l’United States Army, dont le quartier général se trouve à Vicence en Vénétie sous le commandement depuis le 10 novembre 2020 du US Army Europe and Africa
  • U.S. Naval Forces, Africa (NAVAF) de l’United States Navy, basée à Naples
  • U.S. Air Forces, Africa (AFAFRICA) de l’United States Air Force
  • U.S. Marine Corps Forces, Africa (MARFORAF) de l’United States Marine Corps
  • U.S. Special Operations Command, Africa (SOCAFRICA) du United States Special Operations Command
  • Combined Joint Task Force – Horn of Africa.
  • Rencontre Haftar et Langley : équation géopolitique délicate

  • Il est fort attendu qu’à la fin des deux guerres à Gaza et en Ukraine, le Sahel va être le nouveau terrain de eu des puissances, et à ce moment Africom va dérouler sa partition et montrer son véritable visage et se s véritables missions.
  • Dans le jeu complexe des alliances et des rivalités qui façonnent la Libye post-Kadhafi, la rencontre récente entre le maréchal Khalifa Haftar, leader de facto de l’Est libyen et le général Michael Langley, chef de l’Africom (Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique), aura été un événement important.

    En effet, le général Michael Langley, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, et le chargé d’affaires Jeremy Berndt ont eu une rencontre avec Khalifa Haftar, commandant de l’armée nationale libyenne, a annoncé mardi l’ambassade des Etats-Unis en Libye sur la plateforme X.

    Dans le message, on pouvait lire aussi, “les États-Unis appellent toutes les parties prenantes libyennes à participer de manière constructive au dialogue, soutenu par la Mission de soutien des Nations unies en Libye (UNSMIL) et la communauté internationale

    En allant cautionner Haftar, Washington exacerbe les tensions et les rivalités internes; cette rencontre est d’autant plus curieuse que des tribunaux américains avaient condamné Haftar au début de l’année pour crimes de guerres.

    Fort de ses alliances avec des puissances étrangères, Haftar est un obstacle à l’unification du pays sous une même autorité. Les États-Unis,  à travers Africom, qui coordonne les opérations militaires américaines sur le continent, veulent garder toutes les cartes en main. Y compris celle d’une intervention militaire.