Mali: la justice ordonne la libération des 11 cadres politiques, et qui avaient été arrêtés et détenus depuis le 20 juin dernier.
Membres de la « Déclaration du 31 mars », qui rassemble des partis réclamant le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, ils sont poursuivis notamment pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime. »
Le reproche que la Justice leur imputait c’est de s’être réunis dans un domicile privé alors que les activités politiques des partis et associations étaient interdites dans le pays.
Le Mali opère plusieurs tour de vis
Le juge d’instruction du Tribunal de la commune 5 de Bamako a signé lundi l’ordonnance de leur mise en liberté, sous contrôle judiciaire, mais leurs avocats n’en ont eu connaissance que mercredi.
Ils ont, dans la foulée, appris la nouvelle aux onze anciens ministres et dirigeants de partis, emprisonnés depuis près de trois mois : « Ils sont contents, mais ils restent prudents », explique un avocat.
Et pour cause, le Parquet peut encore faire appel. Trois jours après la notification pour ce qui concerne le procureur du Tribunal, deux semaines après pour son supérieur, le procureur général de la Cour d’appel de Bamako. Pendant ce délai, tant que le Parquet ne s’exprime pas, les onze politiques restent en prison.
Maintien en détention dans l’attente de la décision du Parquet
Si un appel venait à être déposé, il serait suspensif. En clair, il interdirait toute libération des prisonniers jusqu’à un nouvel examen de leur cas.
« C’est encourageant », commente l’un des avocats, qui veut croire dans une « logique de réconciliation ».
« Aucun commentaire » du côté des partis signataires de la « Déclaration du 31 mars », qui poursuivent les négociations entreprises en coulisse par l’intermédiaire du Haut conseil islamique du Mali et du ministère de l’Administration territoriale