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Africom négocie avec des Etats de l’Afrique de l’ouest pour s’y implanter

Sep 13, 2024 #Africom, #Afrique, #sahelmedia
Africom négocie avec des Etats de l'Afrique de l'ouest pour s'y implanterAfricom négocie avec des Etats de l'Afrique de l'ouest pour s'y implanter

 

Après leur retrait militaire du Niger, les Américains d’Africom se tournent vers d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Les États-Unis ont entériné des discussions avec le Ghana et le Bénin ainsi que la Côte d’Ivoire pour relocaliser leurs troupes en Afrique de l’Ouest après leur retrait du Niger, lequel se serait déroulé «sans incident».

Lors d’un «briefing digital» tenu le 12 septembre, le général Michael Langley, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), a indiqué que les opérations de retrait des troupes américaines du Niger s’étaient déroulées «sans incident» et conformément aux demandes des autorités locales.

Africom en consultation

Selon le général, les États-Unis consultent actuellement des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Ghana, le Bénin et la Côte d’Ivoire, en vue de relocaliser des troupes américaines.

«Les opportunités de coopération en matière de sécurité avec les pays du Sahel doivent encore être déterminées, notamment avec l’Alliance des États du Sahel, qui comprend le Mali, le Burkina Faso et le Mali», a déclaré le général Langley.

«En attendant, nous négocions avec d’autres démocraties qui partagent nos valeurs et nos préoccupations le long de la côte ouest-africaine, notamment le Ghana, le Bénin et la Côte d’Ivoire», a-t-il détaillé.

Menaces terroristes

Le chef d’Africom a par ailleurs affirmé que des groupes terroristes s’infiltraient depuis les pays de l’Alliance des États du Sahel «vers le nord des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest», citant le Ghana, le Togo et le Bénin. «Nous négocions avec les autorités de ces pays sur les perspectives d’une lutte antiterroriste commune», a-t-il souligné.

Michael Langley a également indiqué que les États-Unis réfléchissaient à la possibilité de créer de nouvelles bases militaires en Afrique.

Selon lui, cela pourrait se produire «là où il est nécessaire de lutter contre la criminalité transfrontalière, l’extrémisme et les menaces terroristes».

Le gouvernement militaire du général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir au Niger après le coup d’État du 26 juillet 2023, avait dénoncé en mars dernier l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, estimant que la présence des forces américaines, déployées dans le cadre de la lutte antiterroriste, était désormais «illégale».

Les États-Unis s’étaient dès lors engagés à retirer leurs troupes du Niger «d’ici le 15 septembre». Avant leur retrait, 1 000 soldats américains étaient déployés dans deux bases aériennes à Agadez et Niamey.

La fin de ce retrait intervient quelques semaines après l’annonce, le 6 juillet, de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par l’Occident et plus particulièrement par la France, ex-puissance coloniale