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Au Mali, le convoi des FaMa vers Tin-zaouatine fait demi-tour sans livrer combat

Au Mali, le convoi des FaMa vers Tin-zaouatine fait demi-tour sans livrer combatAu Mali, le convoi des FaMa vers Tinza fait demi-tour sans livrer combat

Imad Mohamed Amine

Journaliste, analyste politique

Au Mali, le convoi de l’armée à destination de Tin-zaouatine fait demi-tour sans livrer combat. Donc, l’Azawad reste calme mais sur ses gardes. 

Les soldats maliens et leurs supplétifs russes de Wagner ont rebroussé chemin après avoir progressé dans des conditions difficiles.

La raison de leur retrait ainsi que l’objectif réel de leur mission restent inconnus. Mais beaucoup de spécialistes s’accordent à dire que la défaite de Tin-zaouatine a été trop brutale pour être oubliée et le corps des Fama devait décrocher une victoire, si petite soit-elle, même symbolique, pour redorer son blason.

L’objectif réel de cette nouvelle mission ne pouvait que ressembler à une tentative de revanche après la défaite retentissante de juillet dernier.

A Tin-zaouatine, rien de nouveau…

Le temps reste dégagé et calme dans la région. Le convoi de l’armée et du groupe Wagner, parti il y a une dizaine de jours en direction du nord, est revenu à son point de départ sans livrer bataille, ont annoncé mercredi des sources dans les différents camps.

La colonne de plusieurs dizaines de véhicules a fait halte à Kidal, ont déclaré une source militaire et une autre du gouvernorat.

Au moment de son départ dans cette vaste zone désertique, un responsable de l’armée avait déclaré être « en mission de sécurisation sur le territoire national ». La colonne semble n’avoir jamais atteint sa destination après avoir sillonné le désert dans des conditions difficiles.

Guerre de propagande

L’armée malienne n’a pas annoncé officiellement la fin de la mission, mais c’est ainsi que l’a présentée une source militaire. Les séparatistes, qui ont suivi l’avancée du convoi en communiquant sur les réseaux sociaux, se sont félicités de ce « retour forcé ».

À Tin-zaouatine, « on a perdu une bataille » mais « nous n’allons jamais perdre la guerre contre les terroristes », avait déclaré le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, à propos des combats de juillet dernier. L’armée malienne avait répliqué les jours suivants par des frappes de drone. Elles avaient tué plusieurs civils, notamment des orpailleurs et des enfants, selon des élus et les séparatistes.

Chaque camp affiche son optimisme à gagner la guerre. Le Mali n’en sortira que plus meurtrie…