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Maroc: le « navire de la discorde israélienne » alimente la colère de la population

Maroc: le "navire de la discorde" met la population en feuLe "navire de la discorde" met la population en feu

Le Maroc sur une poudrière après l’accostage d’un navire d’armes au profit d’Israël, ou le Maghzen à l’épreuve de la contestation populaire

« Non au sionisme », « non à la normalisation », « non à la sionisation du Royaume », etc. Avec  des slogans forts, le peuple marocain s’est levé pour contredire la politique officielle menée par le Makhzen.

A la source de la contestation, un navire chargé d’armes accoste au Maroc et soulève protestations et condamnation généralisée pour dire non à la participation du magasin à la guerre de génocide à Gaza.

Maroc: la population en colère

Hier, samedi, les Marocains ont manifesté pour dénoncer l’accostage d’un navire chargé d’armes à destination de l’entité sioniste, dans le port de Tanger, dans un contexte de condamnation généralisée de la nouvelle trahison de la cause palestinienne et de la violation par le régime marocain des Nations Unies résolutions des Nations Unies et sa participation effective à la guerre d’extermination à Gaza, selon les militants des droits de l’homme présents sur place.

Les manifestants, qui brandissaient des drapeaux palestiniens et portaient des keffiehs, ont scandé: « La Palestine est confiance et la normalisation est trahison », « le peuple veut supprimer la normalisation », « C’est une honte, c’est une honte », et d’autres logans dénonçant la normalisation makhzano-sioniste.

Les limites de la normalisation

Les leaders des médias sociaux dans le Royaume ont appelé le peuple marocain à descendre au port de Tanger et à assiéger le navire qui y était amarré, afin que le peuple marocain ne soit pas complice du crime.

Il était prévu qu’une manifestation soit organisée dimanche, près du port de Tanger, en réponse à l’appel du « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » et de « l’Initiative marocaine de soutien à la Palestine» sous le slogan : « Permettre l’accostage de navires sionistes c’est participer à la guerre d’extermination à Gaza », pour exprimer le rejet avec l’entité sioniste, et considérant cet acte comme une complicité dangereuse des autorités marocaines.

À son tour, le militant marocain des droits de l’homme Noureddine Al-Awaj a dénoncé, sur son compte sur les réseaux sociaux, la trahison non-stop du Makhzen envers la cause palestinienne, pour avoir autorisé un navire chargé d’armes et de fournitures militaires à accoster au Maroc, et appelant le peuple marocain de se lever comme un seul homme contre ce crime odieux.

Les militants montent au créneau…

Le militant marocain des droits de l’homme estime que ce qu’a fait le Makhzen était « une extension du mépris et de la provocation contre le peuple marocain, qui réclame l’annulation de la normalisation avec les sionistes », soulignant que le régime officiel du Maroc est devenu « un partenaire de l’armée d’occupation dans la guerre de génocide contre les civils sans défense en Palestine », exigeant une fois de plus la « nécessité de s’opposer à cette trahison ».

Le militant marocain des droits de l’homme Youssef Al-Hairach a également dénoncé, dans une publication sur les réseaux sociaux, « la réception par le Makhzen de ce navire rempli d’armes à destination d’Israël et la profanation des terres marocaines », soulignant le rejet du peuple marocain de toute participation avec l’entité d’occupation.

Le chef de la Commission marocaine des droits de l’homme, Aziz Ghali, dans sa réponse face à la posture des autorités marocaines autorisant l’accostage de ce navire, s’est contenté de publier les dernières statistiques de la guerre de génocide sioniste dans la bande de Gaza, qui a jusqu’à présent a fait plus de 43 000 martyrs et plus de 100 000 blessés.

Quant à l’opposant marocain résidant en Islande, Mohamed Qandil, il a appelé tout le peuple marocain libre à « se soulever contre la bande du régime makhzanien, après que ses entourloupes aient été dévoilées et ses aberrations révélées, non seulement devant nous, Marocains, mais devant le monde entier. »

Une insulte au peuple marocain musulman…

Dans ce contexte, il a mis en garde contre le danger que représente pour le passé, le présent et l’avenir du Maroc et des Marocains le fait que le pays soit devenu otage entre les mains de l’impérialisme brutal et des sionistes, à la lumière de ses échecs sur tous les fronts ».

Vendredi, le mouvement de Boycott et Imposition de Sanctions contre l’Entité Sioniste (BDS) a adressé un appel urgent aux autorités marocaines pour qu’elles empêchent le navire « Maersk Denver » d’accoster dans le port de Tanger, un navire transportant des armes destinées à soutenir le génocide sioniste à Gaza.

Le mouvement a affirmé que permettre à ce navire d’accoster « est une violation de la résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies et des appels de dizaines d’experts des droits de l’homme aux Nations Unies, qui sont tous appelant à l’imposition d’un embargo militaire » sur l’entité sioniste en raison de son occupation illégale, un génocide contre 2,3 millions de Palestiniens à Gaza, comme l’a confirmé la Cour internationale de Justice.

Le même mouvement souligne qu’en permettant au Maroc d’accoster dans ses ports, « il est susceptible d’avoir violé la Convention sur le génocide et les dispositions pertinentes de la Cour internationale de Justice ».

En conclusion, le mouvement a appelé les avocats, les dirigeants de la société civile, les organisations juridiques et les groupes pro-palestiniens au Maroc et ailleurs à « faire pression sur les autorités marocaines pour qu’elles respectent leurs obligations en vertu du droit international, notamment la Convention de Genève sur le génocide, en s’abstenant de recevoir des navires de guerre qui contribuent à l’extermination du peuple palestinien ».

Imad Mohamed Amine

Journaliste, analyste politique