C’est la réponse du berger à la bergère ! Une semaine après le communiqué conjoint de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), la CEDEAO réplique.
Dans un communiqué fait à Abuja ce 26 décembre 2024, la Commission de la CEDEAO rejette les « allégations » de déstabilisation formulées contre certains de ses membres.
La CEDEAO s’explique
« La CEDEAO soutient le Nigéria et les autres États membres de la CEDEAO contre des allégations infondées », déclare la Commission, sans mentionner, encore une fois, le nom de l’AES. Mais comme le dit un adage bambara : « On peut se tromper de plat, mais jamais sur la parole qui nous est destinée ».
Dans son communiqué publié le 22 décembre dernier, le Collège des Chefs d’Etat de l’AES a indiqué avoir « constaté avec regret qu’au sein de la CEDEAO, des manœuvres de déstabilisation sont régulièrement initiées par une poignée de Chefs d’Etat qui imposent leur désidérata et des agendas étrangers au reste de l’organisation ».
Des manoeuvres mal perçues
Dans une interview ce mercredi 25 décembre, le président du Niger, le Général Tiani a nommément cité son voisin le Nigéria (base terroriste); et la Côte d’Ivoire (base d’entraînement des forces de déstabilisation). Toutes ces manœuvres, dit-il, sont financées et exécutées par l’armée française. L’armée de l’ex puissance coloniale, selon le Général Tiani, ne quitte pas l’Afrique comme elle tente de faire croire. En réalité, accuse le président nigérien, elle fait un « vol de départ le jour pour deux vols retour la nuit ».
Aux dires de la Commission de la CEDEAO, depuis des années, le Nigéria soutient la paix et la sécurité de plusieurs pays, notamment en Afrique de l’Ouest.
Fort de cet engagement, la CEDEAO « réfute toute suggestion selon laquelle un pays aussi généreux et magnanime deviendrait un État parrain du terrorisme », assure le communiqué d’Abuja