La France a engagé une guerre médiatique et politique de haute intensité contre l’Algérie, qui lui rend la monnaie de sa pièce par des positions franches et inflexibles.
L’affaire Boualem Sansal, les influenceurs, les OQTF ou les laisser-passer consulaires ne sont que des points de détails dans ce qui semblent des divergences politiques de fond.
L’Algérie tient à sa souveraineté et le fait savoir à Paris à voix haute, quitte à réveiller les vieux démons d’une France nostalgique d’un passé révolu.
L’extrême-droite, puissante actuellement à l’Assemblée nationale et au sein de l’opposition française, fait infléchir l’Elysée de son côté et mène le bal.
L’Algérie, souveraine et inflexible
Aujourd’hui, la crise diplomatique entre la France et l’Algérie semble atteindre son paroxysme. Les yeux du monde entier sont braqués vers Alger.
La position inflexible de l’Algérie fait l’admiration des Africains, qui applaudissent et surmultiplient les vidéos sur cette nouvelle et cuisante défaire française.
Symbolique de cette souveraineté intraitable, l’affaire dite Boualem Naamane renseigne sur la position politique d’Alger qui a réussi à faire plier la France.
La surenchère de Paris
Depuis qu’Alger a refusé de mettre à exécution l’expulsion par Paris de l’influenceur Boualem Naamane, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a accusé le pays de chercher à humilier Paris.
Ces tensions ne sont pas nouvelles, elles ont été exacerbées notamment depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, mais aussi avec l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Le ministre de la justice, Gerad Darmanin, a souhaité, dimanche, la remise en cause de cet accord de 2013 « qui permet à ceux qui ont un passeport diplomatique algérien » de « venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement ».