Par Imad Mohamed Amine
Journaliste/rédacteur spécialisé
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L’armée malienne a annoncé avoir tué Abou Houdeifa, haut cadre de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), lundi 29 avril.
Sa tête avait été mise à prix par les États-Unis pour sa participation à une embuscade, qui avait notamment tué quatre soldats américains au Niger, en 2017.
L’opération avait été menée par l’armée malienne dans le Liptako-Gourma et a abouti à la mort d’Abou Houzeifa, haut responsable de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), ont annoncé l’état-major et la télévision publique, lundi 29 avril. « L’armée malienne vient d’éliminer, dimanche 28 avril, un ennemi de la paix« , a déclaré la présentatrice du journal télévisé de la télévision publique, ORTM.
L’information a été publiée également par le Secrétaire général du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), Moussa Ag Acharatoumane.
Abou Houdeifa hors d’état de nuire
Selon ce responsable de l’un des groupes armés basé à Ménaka, les Forces Armées Maliennes FAMa seraient parvenus à neutraliser Abou Houdeifa dit Hugo, membre influent du Groupe Etat Islamique dans le grand Sahara lors d’une opération terrestre.
« Les FAMAs viennent de neutraliser au cours d’une opération terrestre l’un des plus grands chefs de Daesh, le tristement célèbre Abou Houzeifa dit Hugo, ce jour dimanche 28 avril 2024,dans la zone d’Indelimane (Talataye, Gao) », a écrit le secrétaire général du MSA sur son compte X.
Ce fin connaisseur du grand Sahara estime que Abou Houzeifa dit Hugo était le plus grand chef militaire de Daesh dans la zone des trois frontières. « Un des plus emblématiques leaders de cette nébuleuse », a –t-il insisté.
Un danger venu de loin
Selon l’armée malienne « l’identification et les indices recueillis confirment la mort de Abou Houzeifa, un terroriste étranger de grande renommée auteur de plusieurs exactions sur les populations civiles innocentes et des attaques contre des forces armées de l’Alliance des États du Sahel et des forces étrangères« .
Le teint blanc de ce cadre terroriste renseigne sur ses origines moyen-orientales, et certaines sources en font un haut cadre venu de Syrie, après la déroute des groupes armés dans ce pays.
Abou Houzeifa arrive au Mali, en 2012, au sein du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). L’organisation mène alors de fréquentes attaques dans la région des trois frontières, zone géographique située entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.