I.Med/Journaliste/Alger
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Depuis plusieurs jours, les tensions continuent de monter entre le Niger et le Bénin à propos de la fermeture des frontières terrestres.
De ce fait, les autorités nigériennes et béninoises durcissent le ton au sujet de la fermeture de la frontière terrestre entre leurs deux pays et les conséquences qui suivent cet état de fait.
Lors d’une rencontre avec des opérateurs économiques nigériens, mardi, le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zene a invité les opérateurs économiques ayant des marchandises au port de Cotonou à les retirer.
Tensions entre le Niger et le Bénin
« Si vous avez quelques containers au Bénin, il faut les envoyer au Togo », a-t-il indiqué, précisant que toutes les autres frontières sont désormais accessibles au Niger, dont celles du Tchad, de l’Algérie et de la Libye.
Expliquant la décision du Niger de maintenir la fermeture de sa frontière terrestre avec le Bénin, Ali Mahamane Lamine Zene a déclaré qu’il y a au Bénin « des « soldats non-béninois qui animent cinq points, dont la base la plus importante et la plus dangereuse est située au bord du parc du W où ces soldats entraînent des terroristes ».
La présence française pointée?
Lors d’un point de presse animé le 11 mai courant, le Premier ministre nigérien a clairement indiqué qu’il s’agit des soldats français chassés du Niger qui sont revenus s’installer à la frontière entre le Bénin et le Niger.
Dans la foulée de ces événements des responsables militaires et diplomatiques français et béninois ont démenti toute présence de bases françaises au Bénin, alors que l’agence de presse du Niger revient souvent sur le sujet.
Par ailleurs, les autorités du Bénin ont fermé, mercredi dernier, la voie de contournement qu’empruntent des populations béninoises et nigériennes pour joindre les deux pays depuis la fermeture de la frontière.
Selon des sources médiatiques, ces populations utilisaient des pirogues pour traverser le fleuve.
10 mois de tensions déjà…
Depuis les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) contre le Niger en juillet dernier, la frontière terrestre avec le Bénin est toujours fermée.
Il y a quelques jours, en réaction au maintien de la fermeture de cette frontière,le Bénin avait bloqué l’embarquement du pétrole brut nigérien à partir de son port de Sèmé.
La mesure a été finalement levée suite à une médiation de la Chine, en l’occurrence la société CNPC qui assure la commercialisation du pétrole nigérien sur le marché international.