Au Mali, le parti du Premier ministre Choguel Maïga M5-RFP tire à boulets rouges sur le président de la Transition, Assimi Goïta. Un clash aussi inattendu que dangereux pour l’Etat malien.
Le communiqué très critique vis-à-vis de la junte militaire au pouvoir a eu l’effet d’une déflagration majeure, car il émane du M5-RFP, le mouvement politique du Premier ministre Maïga. Qui l’eut crû?
Les partisans du chef du gouvernement s’opposent notamment à un éventuel maintien des colonels au pouvoir plusieurs années supplémentaires.
Les partisans du Premier ministre Choguel Maïga réunis au sein du M5- RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques) se déversent dans une critique anti-pouvoir sans merci.
Les griefs du parti du Premier ministre Choguel Maïga
Parmi les grifs énumérés et retenus contre le colonel Goïta, la révocation des ministres issus de ses rangs, presque tous évincés du gouvernement lors du dernier remaniement.
Le M5-RFP reproche également le fait que Choguel Maïga et ses partisans politiques n’ont pas du tout été associés à l’organisation du dernier dialogue inter-Maliens.
Le M5-RFP s’oppose à un éventuel maintien des colonels au pouvoir plusieurs années supplémentaires et à leur promotion au rang de général, comme il s’oppose contre l’ouverture d’un dialogue avec les jihadistes.
Comment les choses vont-elles évolué?
Ce qu’il reste des pro-Maïga demande aussi à la junte de respecter « le pacte d’honneur » et de maintenir une collaboration sincère entre civils et militaires.
Déjà fragilisé par sa relative mise à l’écart des grandes décisions politiques, les jours du Premier ministre Choguel Maïga sont désormais comptés.
La question qui se pose aujourd’hui dans le sérail est la suivante: le Premier ministre Choguel Maïga partira-t-il de son plein gré ou attendra-t-il pour être révoqué? Et après, que fera le M5-RFP, ce mouvement populaire qui a déjà fait tomber IBK?
