• jeu. Sep 19th, 2024

Sahel Media

L'oeil qui ne se ferme jamais sur la triple région maghrébo-saharo-sahélienne

Bassirou et Sonko sur les traces d’Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani

Imed Eddine Mohamed, Alger
Bassirou et Sonko sur les traces d’Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani. Une politique dictée par un contexte marqué par le retour puissant du panafricanisme. 
« Je ne suis pas à Bamako comme émissaire de quiconque, je ne suis pas non plus intermédiaire pour la Cédéao: je suis ici pour rencontrer mon frère le colonel Assimi Goïta avec lequel je partage les mêmes visions ».
Tels auront été les mots forts du président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, à Bamko, et qui résument la nouvelle politique qui prend de la consistance en Afrique de l’Ouest.
Contrairement à ce que pensais certains observateurs, pour son premier voyage au sein de la jeune Alliance des États du Sahel (AES), le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye n’est pas arrivé avec la casquette de démineur des tensions entre les juntes militaires et les institutions ouest-africaines, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Bassirou et Sonko sur les traces d’Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani
Bassirou sur les traces d’Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani
En fait, le président Bassirou et le chef du gouvernement du Sénégal Sonko suivront inéluctablement les traces d’Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani, parce qu’ils ont été élus dans leur pays pour la rupture avec la politique ancienne. Une majorité de Sénégalais rêvent d’un projet de société similiaire à celui du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Bassirou et Sonko sur la voie panafricaniste

Cette belle victoire, qui n’aurait pas été possible si les partisans de Sonko avaient dit “Sonko ou rien”, ne sera complète que si les nouveaux dirigeants du Sénégal rejoignent l’Alliance des États du Sahel qui a décidé de se prendre en charge dans une nouvelle Cédéao qui va pousser la Cédéao historique des épaules.

La nouvelle communauté miniature de l’Afrique de l’Ouest veut vraiment être libre de toutes les anciennes attaches, défendant et servant les seuls intérêts des peuples de l’Afrique occidentale.

La rupture brutale aves les anciens colonisateurs

Les Sénégalais ont élu Bassirou et Sonko uniquement pour la rupture, parce qu’ils souhaitent réellement une rupture avec une Françafrique qui a fait son temps et qui s’affiche aujourd’hui comme une servitude.

Plus que les politiques et les chefs militaires, c’est la panafricanisme qui aura fait pièce à la France et aux Américains au Sahel. Un mouvement social qui a fait resurgir subrepticement les idéaux de Tomas Sankara, Patrice Lumumba et Nelson Mandela.

Les Américains ont vite compris et ont fait en sorte de faire le dos rond, tant au Niger, au Mali qu’ailleurs. Emmanuel Macron a mis du temps pour comprendre. La révocation de la France a été de ce fait, brutale.

Le vent a tourné, et heureux qui sait s’incruster dans la nouvelle configuration.