Un mois après la lourde défaite des Forces armées maliennes (FAMa) et des supplétifs de Wagner à Tin-zaouatine face aux rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP), l’armée malienne revient sur le devant de la scène avec une nouvelle opération militaire dans cette même localité.
Le dimanche 25 août, une série de frappes aériennes menées par les FAMa a visé des positions considérées comme des bastions terroristes dans cette région frontalière avec l’Algérie, autrefois théâtre de combats acharnés.
Au Nord-Mali, la guerre s’installe
Cette intervention militaire s’inscrit dans le cadre de l’opération Maliko, une campagne continue visant à sécuriser le territoire national contre les groupes armés qualifiés de terroristes par les autorités maliennes.
Selon la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), une vingtaine de combattants auraient été neutralisés lors de cette opération, qui a été déclenchée suite à une mission de reconnaissance.
Des véhicules de type pick-up, soupçonnés de transporter du matériel de guerre, avaient été repérés dans une concession à Tin-zaouatine, précipitant l’intervention.
Vives controverses au sujets de civils tués
Cependant, cette opération suscite une vive controverse. Bien que l’armée se félicite de l’efficacité de ses frappes, des rapports émergent faisant état de la présence de civils, dont des enfants, parmi les victimes.
Cette révélation jette une ombre sur la mission et alimente les débats autour des méthodes employées par les forces armées dans leur lutte contre les groupes armés.
La précision et la légitimité des frappes sont remises en question, notamment par les organisations de défense des droits de l’homme, qui appellent à une enquête indépendante pour établir la vérité sur les circonstances de ces pertes humaines.
La Coordination des mouvements de l’Azawad dénonce une « épuration ethnique » et affirme que les communautés touareg et les arabes sont spécialement ciblés.
Des photos bouleversantes présentées comme celles des victimes circulent sur les réseaux sociaux.