Les groupes armés financent leurs activités en Afrique de l’Ouest par diverses sources, aussi illégales et dangereuses les unes que les autres.
L’escalade de l’extrémisme violent et des conflits crée l’instabilité dans la zone avec la montée sans cesse croissante des Groupes armés non étatiques (GANE).
L’escalade de l’extrémisme violent et des conflits crée l’instabilité dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest avec la montée sans cesse croissante des Groupes armés non étatiques (GANE) qui mènent des activités illicites dans la région pour être autonomes financièrement.
Les groupes armés s’auto-financent
Ces groupes armés sont dans des trafics de tout genre qui leur permettent d’assurer leur survie, multipliant les attaques. Ils alimentent les conflits, consolident leur contrôle sur les territoires, étendent leurs opérations et procèdent au recrutement massif dans leurs rangs, réduisant ainsi les efforts de paix.
La drogue est une des sources les plus à portée de main, avec des « marchandises » stables et un pays pourvoyeurs en grandes quantités de drogue.
De même, selon la directrice de l’ONUDC, l’exploitation illégale des minerais comme l’or, l’argent et les diamants constituent une source de revenus importantes pour les groupes armés qui sévissent en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel.
Commerce illégal de toutes sortes
A cela s’ajoute aussi le trafic d’espèces animales sauvages, le commerce illégal de l’ivoire, la traite des humains et autres. Ces activités alimentent les conflits et l’instabilité de la région, plongeant par ailleurs des centaines de millions d’Africains dépendant de ces ressources naturelles, dans l’extrême pauvreté.
Légende image,Selon le Forum intergouvernemental sur les Mines (IGF), l’ampleur de la contrebande d’or sur l’année 2019 est évaluée à plus de 120 millions de dollars perdus pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
L’or, nouveau filon des groupes armés
Selon le Forum intergouvernemental sur les Mines (IGF), l’ampleur de la contrebande d’or sur l’année 2019 est évaluée à plus de 120 millions de dollars perdus pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Il ajoute que l’exploitation illégale d’or alimente les caisses des groupes extrémistes actifs en Afrique de l’Ouest.
« Cette exploitation criminelle prive l’Afrique, dont 500 millions d’habitants sur un total d’1,3 milliard vivent dans une extrême pauvreté, d’une source importante de revenus, et constitue une spoliation pour les millions de personnes qui dépendent de ces ressources naturelles pour leur subsistance, alimentant ainsi les conflits et l’instabilité », note l’ONUDC.
Cet or extrait illégalement génère d’énormes profits pour les trafiquants une fois écoulé sur le marché régulier. Ces revenus s’ajoutent à ceux déjà obtenus par l’extorsion ou l’imposition illégale des populations et leur permettent d’acquérir des armes qui pérennisent leur mainmise sur les zones de conflits