Imed Mohamed Amine
Journaliste, analyste politique
–
Frappe à Tin-zaouatine: le représentant de l’Algérie à l’ONU hausse le ton ce lundi 26 août, à l’occasion du 75e anniversaire de l’adoption des Conventions de Genève.
C’est une déclaration qui marque une nouvelle fois la tension diplomatique existant entre Alger et Bamako.
Amar Bendjama, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, a appelé depuis Genève à « mettre un terme aux violations des armées privées utilisées par certains pays ».
Frappe de Tin-zaouatine, le coup de trop
Déclaration qui fait suite aux frappes de drones qui ont fait 21 morts parmi les civils maliens à quelques mètres de la frontière algérienne à Tinzaouatène. « Ceux qui ont appuyé sur le bouton, a-t-il déclaré, n’ont de comptes à rendre à aucune partie. » Et de réclamer à l’ONU des sanctions contre les auteurs de ces exactions. L’Algérie hausse le ton.
Au matin du 25 août, la ville malienne de Tinzawaten, située à la frontière avec l’Algérie, a été ciblée à deux reprises par un drone. Les frappes, qui font suite à des affrontements récents dans la région, auraient causé la mort de 26 civils. Notre Observateur était sur place au moment du drame.
Parmi les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il y a celles, insoutenables, des corps déchiquetés et ensanglantés par les deux frappes de drones, devenues trop habituelles dans les combats qui secouent le nord du Mali. D’autres qui montrent des murs effondrés et des chaussures égarées, témoignent aussi de la violence des explosions survenues le matin du 25 août aux abords de la ville Tinzawaten, touchant une pharmacie.
La pharmacie qui a été touchée n’est située qu’à 80 mètres de la frontière avec l’Algérie – dans la localité d’Inkharabane, à proximité immédiate de Tinzawaten. Depuis plusieurs semaines, la région est au centre d’affrontements entre les groupes séparatistes touareg et les Forces armées maliennes (Fama), épaulées par les mercenaires du groupe paramilitaire d’origine russe Wagner.
A 80 mètres de l’Algérie
Située au nord-est du pays, Tinzawaten est devenue un fief de la rébellion touareg. Elle constitue donc un objectif prioritaire pour les Forces armées maliennes qui ont tenté de s’en emparer, sans succès, à la fin du mois de juillet. Presque un mois après cet échec, les mines d’or situées au sud de la ville avaient également été ciblées par des drones.
Dans un communiqué, l’armée malienne affirme avoir ciblé « des véhicules pick-up chargés de matériel de guerre, soigneusement gardés dans la cour d’une concession de la localité ». Selon l’armée, « une série de frappes a permis de détruire des cibles et de neutraliser une vingtaine d’individus armés »
Au matin du 25 août, la ville malienne de Tinzawaten, située à la frontière avec l’Algérie, a été ciblée à deux reprises par un drone. Les frappes, qui font suite à des affrontements récents dans la région, auraient causé la mort de 26 civils. Notre Observateur était sur place au moment du drame.
Parmi les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il y a celles, insoutenables, des corps déchiquetés et ensanglantés par les deux frappes de drones, devenues trop habituelles dans les combats qui secouent le nord du Mali. D’autres qui montrent des murs effondrés et des chaussures égarées, témoignent aussi de la violence des explosions survenues le matin du 25 août aux abords de la ville Tin-zawatine, touchant une pharmacie.