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Le gouvernement de Tripoli désapprouve la rencontre de Bouznika

Le gouvernement de Tripoli désapprouve la rencontre de BouznikaLe gouvernement de Tripoli désapprouve la rencontre

Crise en Libye et jeu malsain de Rabat. Le gouvernement de Tripoli désapprouve la rencontre de Bouznika

Alors que le Maroc « pavoise » à forts articles de presse d’avoir accompli une avancée vers une solution politique en Libye, Tripoli dément les allégations marocaines et accuse Rabat d’avoir « traficoté » une rencontre « clandestine » sans le consentement ni encore moins l’adhésion du gouvernement reconnu.

En effet, la rencontre de Bouznika a eu lieu à l’insu du ministère libyen des Affaires étrangères, du Conseil présidentiel et du président du Haut Conseil d’État, Mohamed Tekala, assure la diplomatie libyenne dans son message à Bourita.

Bouznika, pourquoi?

La presse marocaine sous les commandes de Aziz Akhenouch titre à gros titres que les délégations de la Chambre des représentants et du Conseil d’État libyens, ont achevé le jeudi 19 décembre à Bouznika, à Rabat, les travaux de leur réunion consultative dans le cadre du Dialogue inter-libyen et ce, en présence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

La même presse, championne de la désinformation et des allégations, souligne qu’à l’issue de leur réunion consultative à Bouznika, les parlementaires libyens ont exprimé leur gratitude au Maroc pour ses efforts inlassables visant à mettre fin à la crise politique et institutionnelle qui persiste depuis 2011 en Libye et y rétablir la sécurité et la stabilité.

Toujours selon Rabat, les deux parties libyennes conclu un accord pour la reconfiguration du pouvoir exécutif, dans la perspective d’organiser des élections générales.

Visées et menées de sous-sol

Mais toute cette mise en scène s’est faite sans le gouvernement de Abdulhamid Dbeibeh, seul autorité vis-à-vis de la communauté internationale.

Et comme la corde du mensonge est courte, le démenti n’a pas tardé à venir de Tripoli.

De toute évidence, il y a un jeu opéré de concert pour avantager le chef de Benghazi, le maréchal Khalifa Haftar, aux dépens du gouvernement de Tripoli, seul reconnu par la communauté internationale.

Tripoli désavoue

Le gouvernement libyen a réagi par le biais du ministère des Affaires étrangères qui a exprimé sa «surprise » et son rejet d’une telle initiative qui fait fi des pratiques diplomatiques.

Dans un message publié le 21 décembre, et adressé au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli a exprimé son étonnement de la tenue d’une telle rencontre et lui a rappelé la nécessité de coordonner avec le gouvernement légitime pour toute rencontre entre les parties libyennes sur le territoire marocain, a expliqué le gouvernement libyen, afin d’éviter que certaines parties s’engagent dans des processus parallèles qui pourraient impacter les efforts visant à aboutir à une paix durable qui contribuera à consolider la paix et la stabilité du pays.

Le Maroc, confronté à une sourde colère populaire, multiplie les manoeuvres pour faire diversion et se donner le standind d’un Etat puissant au service des autres, alors quil reste le dernier colonisateur dans toute l’Afrique et le Sahara occidental la dernière terre colonisée par un voisin, au mépris des résolutions onusiennes, de la légalité et du droit international.