Le document a été signé par deux représentants du Parlement, qui siège dans l’est du pays, et du Haut Conseil d’Etat (HCE), qui fait office de Sénat et est basé à Tripoli (Ouest), lors d’une cérémonie au siège de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) en présence de chefs des missions diplomatiques.
En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux : celui d’Abdel Hamid Dbeibah, installé à Tripoli (Ouest) et reconnu par l’ONU, et un autre dans l’est du pays, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
Chute de la production pétrolière
Ripostant à l’éviction, le 18 août par les autorités de l’Ouest, du gouverneur Sadiq Al-Kebir, leurs rivaux de l’Est ont stoppé la production et les exportations pétrolières le 26 août.
Ce blocus a provoqué la chute de moitié de la production (1,2 million de barils par jour) à la fin d’août, selon la compagnie nationale de pétrole. Le gouverneur gère la manne pétrolière et le budget de l’Etat réparti entre les différentes régions dans un pays qui tire la quasi-totalité de ses ressources de l’exploitation du pétrole.
Accord précaire
Selon le texte publié par la Manul, les deux camps se sont mis d’accord sur la nomination de Naji Issa, un cadre de la Banque centrale de Libye (BCL), comme nouveau gouverneur. Le Parlement doit entériner la nomination du gouverneur et de son adjoint, Marii Al-Barassi, dans un délai d’une semaine, selon la même source.
S’exprimant au début de la cérémonie de signature, Stéphanie Koury, cheffe par intérim de la Manul, a rappelé la nécessité de la levée du blocus pétrolier imposé par les autorités de l’est du pays. Il faut que toutes les parties libyennes « protègent les ressources » du pays et les mettent à l’abri des « rivalités politiques »