Burkina Faso, le complot?
Ces mercenaires, équipés de fusils d’assaut AK-47, de 10 mitrailleuses PKMS, de 10 lance-roquettes RPG7 et de 4 mortiers, devaient descendre sur Ouagadougou pour lancer une attaque coordonnée.
C’est le journaliste Abdoulaye Barry qui aurait orchestré l’arrivée de cette compagnie de mercenaires, selon les aveux du commandant Kinda.
Barry, après avoir négocié avec un intermédiaire pour la logistique et la connexion avec les mercenaires, aurait payé une somme de 80 millions de FCFA, un montant bien supérieur aux 10 millions initialement convenus.
Les complications ont commencé lorsque deux des hommes d’Ahmed Kinda ont été interpellés par la police à l’entrée de Niamey pour des « vérifications approfondies ».
Des alliances périlleuses
Dans l’attente de leur libération, le journaliste nigérien d’origine ivoirienne Serge Mathurin a trouvé une auberge pour Kinda, où il a séjourné temporairement. Cependant, c’est cette intervention qui a permis à la police nigérienne de localiser et d’arrêter le commandant Kinda le 30 août 2024.
Dans ses déclarations, Kinda a affirmé qu’à chaque difficulté rencontrée dans la préparation de l’opération, il informait l’ex-président Paul-Henri Sandaogo Damiba, le lieutenant-colonel Ouoba et Abdoulaye Barry. Leur implication, directe ou indirecte, dans ce plan de déstabilisation fait désormais l’objet d’enquêtes approfondies.
Ces nouvelles révélations mettent en lumière l’ampleur et la complexité des menaces pesant sur la stabilité du Burkina Faso, où des factions internes et externes semblent prêtes à utiliser des moyens extrêmes pour perturber les institutions en place